« Facebook a induit la Commission européenne en erreur lors du rachat de WhatsApp »

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« Facebook a induit la Commission européenne en erreur lors du rachat de WhatsApp » Pour Tommaso Valletti, économiste en chef de la direction de la concurrence de la Commission européenne, de tels rachats doivent être mieux analysés. Propos recueillis par Alexandre Piquard Publié hier à 10h08, mis à jour hier à 15h16 Temps de Lecture 5 min. Article réservé aux abonnés Tommaso Valletti est économiste en chef de la direction de la concurrence de la Commission européenne. IMPERIAL COLLEGE LONDON Tommaso Valletti, économiste en chef de la direction de la concurrence de la Commission européenne, propose que les rachats d’entreprises dans le numérique – comme ceux de WhatsApp et Instagram par Facebook – soient examinées de façon « beaucoup plus stricte » par les autorités antitrust. Professeur à l’Imperial College Business School de Londres, cet Italien, dont le mandat de trois ans s’achève en septembre 2019, conseille, de façon indépendante, la direction et la commissaire à la concurrence, Margrethe Vestager, très active dans le secteur numérique. M. Valletti s’exprime dans Le Monde a titre personnel. Le poste d’économiste en chef a été créé en 2003 pour apporter « un second regard » sur les dossiers complexes, y compris les contentieux, et s’appuie sur un service d’une trentaine d’économistes. L’économiste estime qu’un démantèment de Facebook, pourrait être « difficile à réaliser » mais « introduirait, potentiellement, de la différenciation entre plates-formes ». Il est favorable à l’adoption de nouvelles régulations, par exemple pour imposer « l’interopérabilité » entre réseaux sociaux. Vous avez dit que Facebook avait « menti » à la Commission européenne lors du rachat de WhatsApp en 2014. Fallait-il refuser cette acquisition ? Je n’étais pas là à l’époque… L’expression juste est de dire que Facebook a induit la Commission en erreur. Ses dirigeants ont dit qu’ils n’associeraient pas votre numéro de téléphone sur WhatsApp avec votre identifiant Facebook. Mais, depuis, ils ont connecté les deux services. Les autorités auraient pu lancer une enquête en profondeur, de niveau 2. Avec le recul, ce serait le cas aujourd’hui. A l’époque, le feu vert a été donné facilement, avec une enquête de niveau 1. Comme pour le rachat, en 2012, d’Instagram, approuvé aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Les critères d’analyse des risques concurrentiels sont-ils mauvais ? Notre analyse de ces marchés numériques était beaucoup trop étroite : pour WhatsApp, la définition de marché était la messagerie instantanée, pour Instagram, celle d’application de photo en ligne. Mais, dans son cœur, Facebook veut capter notre attention, pour apprendre sur nous et proposer de la publicité hyperciblée. Comme Google. Il faut considérer ces entreprises comme des négociants en attention. Faut-il démanteler Facebook, qui possède WhatsApp et Instagram ? La commissaire Margrethe Vestager a dit que c’était le « dernier recours ». J’applique ma logique : si nous pensons que c’était une erreur d’autoriser les fusions Facebook-Instagram et Facebook-WhatsApp, alors la conséquence naturelle est de défusionner ces trois éléments. Cela peut toutefois être difficile à réaliser, techniquement, si Facebook intègre les trois entités.

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